2012 : Le bicentenaire de la guerre de 1812

La guerre de 1812 marqua un tournant fondamental dans l'histoire du Canada, car elle cristallisa le sentiment d'identité de l'Amérique du Nord britannique (qui devint le Canada), unifiant les francophones et les anglophones, les communautés autochtones, les fermiers, les soldats, les artisans et autres habitants dans la lutte pour protéger leur mode de vie contre l'annexion américaine. Du conflit émergèrent les récits exceptionnels de certains des plus grands moments du Canada. Ces histoires et leurs héros, empreints des qualités extraordinaires qui durent être déployées pour la défense de l'Amérique du Nord britannique, sont devenus les symboles aussi importants qu'impérissables qui définissent le Canada d'hier et d'aujourd'hui.

Le scellement des alliances : la tradition des médailles de paix

Dès les débuts de la colonisation en Amérique du Nord, les nations européennes remettaient des médaillons d'argent aux chefs destribus autochtones, en témoignage de respect et d'amitié, de gratitude pour service rendu, ou encore à la signature de traités. Des témoignages de l'histoire donnent à penser que ces gages concrets d'allégeance apaisaient les tensions causées par les différences de culture et de langue, mais aussi qu'ils étaient précieux pour leurs récipiendaires, dont certains les ont légués à leur postérité.

Au Canada, c'est sous le règne de Louis XIV de France que s'inaugure au début des années 1670 la tradition des médailles de paix remises aux chefs amérindiens. Vers la même époque, le gouvernement du roi Charles II fait la même chose dans les colonies britanniques qui occupent l'Est des États-Unis actuels. Au terme de la guerre de Sept Ans (1756-1763), l'Angleterre devient maîtresse des possessions françaisesd'Amérique du Nord : les médailles de paix seront désormais à l'effigie du roi Georges II et, à partir de 1760, à celle de son petit-fils Georges III.